Des bidonvilles à Antony
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Camp de Rroms à Antony (Haut de Seine) en 2020

En 2020 aux pieds de chez vous… !

Une centaine de personnes dont de nombreux enfants – Rroms de nationalité roumaine, donc européens – vivent dans notre commune sur un terrain ne disposant ni d’accès à l’eau ni à l’électricité. Situé avenue Jouhaux, dans la zone AntonyPôle, à proximité de l’autoroute, il appartient à la direction des routes d’Ile de France qui a porté plainte et demandé l’expulsion de ses habitants.

Ayant perdu en première instance, le propriétaire – l’Etat – a fait appel de la décision et une audience en appel s’est tenue récemment et a débouté le demandeur, et accordé aux résidents 36 mois pour trouver un relogement.

La plupart des enfants vivant dans ce bidonville sont scolarisés dans des établissements d’Antony, à l’école Pajeaud, dans les collèges Anne Frank et La Fontaine. Les adultes travaillent dans les espaces verts, le bâtiment, la récupération de ferraille ou vivent de la mendicité. Roms d’origine roumaine, ils sont citoyens européens.

Ces personnes ne sont pas des nomades et ne souhaitent pas le maintien de cet habitat insalubre. Tous demandent de disposer de suffisamment de temps pour permettre l’ouverture des droits sociaux et l’insertion socioprofessionnelle. Et la sortie du bidonville pour un logement décent.

Cette stabilisation est nécessaire, pourtant les expulsions à répétition dont sont victimes les habitants des bidonvilles anéantissent tous les efforts entrepris. Tant en ce qui concerne les conditions de vie et d’hygiène, que l’orientation vers des structures d’éducation, de formation et d’emploi.

Déjà en juillet 2020, 120 personnes ont été expulsé de leur lieu de vie. Après une décision judiciaire qui l’y autorisait la mairie d’Antony a obtenu de la sous-préfecture le concours de la force publique pour procéder à l’expulsion des 120 personnes qui vivaient dans le bidonville de la rue Poincaré – quartier AntonyPôle.

Sans solution de relogement ou d’hébergement, en période de crise sanitaire, ces familles se sont dispersées sur différents territoires. Plusieurs d’entre elles se sont installées sur des terrains situés à Chilly-Mazarin ou à Antony où elles sont à nouveau sous la menace d’une expulsion, les propriétaires ayant d’ores et déjà porté plainte.

EELV Condamne ces expulsions sans relogement et s’engage en soutient de ces populations.

Si vous souhaitez, comme nous, soutenir concrètement ces personnes – une association antonienne s’en charge, rejoignez Le Collectif Romeurope – Antony.