Les Antonien·ne·s s’inquiètent à juste titre de la dégradation de l’environnement et du dérèglement climatique. La mairie d’Antony réagit. Ainsi, on assiste à une prolifération d’articles dans le magazine Vivre à Antony pour vanter son action supposée vertueuse. Mais quel est donc le bilan du maire, en place depuis 20 ans ?
Pour le savoir, consultons le rapport sur le développement durable présenté en conseil municipal : plus léger que les années précédentes, il est émaillé de belles illustrations mais le contenu n’est pas à la hauteur des enjeux. Pour s’en convaincre, quelques exemples.
Le nouveau quartier Jean Zay perd son étiquette « écologique ». Il abritait autrefois 3 000 étudiants, un jardin paysager et des services publics et culturels. A la place ? Des résidences privées, chères et seulement 61 logements sociaux ! La cour de l’école élémentaire est reléguée sur le toit, pour maximiser la superficie consacrée aux projets immobiliers. Les enfants doivent laisser la place au béton et aux profits – tout un symbole de la politique menée depuis 20 ans.
Pas un mot sur les cantines où la mairie a refusé d’accéder aux demandes des parents pour instaurer un menu alternatif végétarien quotidien. Pas d’adhésion non plus au projet avec les villes voisines visant à maîtriser la qualité des repas proposés. La mairie communique autour du nombre d’arbres qu’elle plante mais omet le nombre d’arbres qu’elle coupe. C’est grâce à la vigilance des associations que les beaux arbres de la rue Pajeaud sont encore sur pied. L’artificialisation des sols continue et les jardins disparaissent sans compensation en espaces vert.
Face à l’urgence déclarée, on aurait pu s’attendre à un renforcement des mesures favorables au développement durable Or, il n’en est rien. La mairie n’annonce aucune action d’ampleur pour 2023. En clair, la mairie fait du green-washing (éco-blanchiment).
Cet article, rédigé par Clare Donovan et Stéphanie Gallé, est issu de la Feuille (n°8), journal du collectif Antony Terre Citoyenne.