Non, le RN ne doit pas présider le groupe d’étude sur l’antisémitisme à l’Assemblée
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Comment envisager qu’un groupe d’étude de l’Assemblée nationale dédié à l’antisémitisme soit présidé par un parti qui s’en est lui-même rendu coupable ? Plus de 200 élu·es et militant·es écologistes, parmi lesquel·les Annie-Laure Hagel et Greg Quelain du groupe local d’Antony, signent une tribune dans Libération.

Une liste provisoire, publiée hier, des 80 groupes d’études de l’Assemblée nationale, et des groupes politiques qui pourraient être désignés pour les présider, montre que celui consacré à l’«Antisémitisme» risque d’être présidé par le RN.

Le Rassemblement national, précédemment Front national, est un parti fondé par des anciens nazis, des anciens SS, des antisémites notoires.

Dans son histoire, ce parti d’extrême droite ainsi que ses membres se sont illustrés par leur antisémitisme et leur négationnisme. Nous pouvons rappeler l’affiche «Qui ?» brandie en 2021 lors d’une manifestation par Cassandre Fristot, ancienne candidate du Front national, les nombreux tweets antisémites retrouvés sur les profils de candidats aux élections locales et bien sûr les propos répétés de Jean-Marie Le Pen qualifiant les chambres à gaz de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, et pour lesquels il fut condamné par la justice. Nous pouvons aussi rappeler l’élection comme député RN d’un ancien libraire connu pour vendre des livres néonazis et négationnistes.

Un parti pétri de racisme et d’antisémitisme

Si ce parti d’extrême droite tente de masquer ses dérives et d’engager une dédiabolisation, les évènements récents, notamment les propos racistes tenus à l’Assemblée nationale, nous rappellent que le Rassemblement national ne change pas et reste un parti pétri, entre autres, de racisme et d’antisémitisme.

Nous nous opposons fermement à ce qu’un groupe d’étude de l’Assemblée nationale consacré à l’antisémitisme, et dont nous pouvons espérer un travail qualitatif et nécessaire, soit présidé par un parti qui s’en est lui-même rendu coupable tout au long de son histoire. Les juifs et juives de France méritent mieux que des pompiers pyromanes sur un sujet si important pour leur sécurité, leur dignité et leur survie.

Ainsi, nous, écologistes et parlementaires, élu·e·s, responsables de EE-LV, militant·e·s juifs et non juifs, demandons solennellement à la présidence de l’Assemblée nationale, au Bureau de l’Assemblée et à l’ensemble des présidents de groupe et députés des forces républicaines et démocratiques, de faire le nécessaire pour que cette attribution ne soit pas actée et qu’un autre groupe politique obtienne cette présidence. Cette banalisation n’est pas un détail de notre histoire.

Tribune rédigée par le Groupe de travail EELV Lutte contre l’antisémitisme.

3 réflexions au sujet de “Non, le RN ne doit pas présider le groupe d’étude sur l’antisémitisme à l’Assemblée

  1. la démocratie (enfin ce qu’il en reste*) est menacée par les partis d’extrême droite alors, non à cette présidence

    * le financement des partis, des campagnes des candidats aux élections présidentielles devraient être contrôlés et plafonnés pour éviter les écarts de moyens de communications etc

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