Le parc Heller est le poumon vert de notre ville. Ses pelouses, ses aires de jeux, ses arbres, son étang offrent aux Antoniennes et Antoniens des loisirs, des activités sportives, du repos, et de la fraîcheur en été.

Le parc risque d’être transformé 

Le parc sera très certainement profondément transformé dès 2025, la Métropole Grand Paris ayant pour projet de remettre à l’air libre la Bièvre sur environ 800 mètres. Les études sont déjà très avancées. Le parcours prévu et validé par la Mairie traverse tout le sud du parc. Il empiète sur les aires engazonnées, plus d’une centaine d’arbres doivent être abattus et les travaux dureront au moins deux ans.

Cette « renaturation » présente des mérites indéniables en termes de gestion des eaux. Et les écologistes que nous sommes ne peuvent que saluer un projet riche pour l’avenir en matière de biodiversité. Mais pourquoi avoir approuvé le parcours sans consulter la population ? D’autres solutions sont-elles possibles ? 

Quel que soit le parcours, il s’avère indispensable de prévoir au minimum de remplacer les aires ainsi perdues pour les loisirs par un espace vert d’une superficie équivalente dans un périmètre proche.

Une absence de concertation

L’absence de concertation pose un vrai problème. Certes, la mairie a lancé un sondage sur le site web de la ville. Mais les Antoniens y étaient mis devant le fait accompli, le point de départ étant l’annonce de la réouverture de la Bièvre en plein parc.  Le sondage ne portait que sur l’aménagement des équipements du parc.

En effet la mairie veut profiter de la réouverture de la Bièvre pour créer un « véritable parc d’agrément », pour citer notre maire. De quoi s’agit-il ? Le tout reste très flou. Le budget évoqué varie, au fil des réunions, de 7 à 15 millions d’euros. Les demandes de précisions de la part des associations restent sans réponse précise.

La ville prévoit ainsi de transformer un lieu plébiscité par les Antoniens. Pourtant, le budget engagé, la durée des travaux, l’ampleur des projets, mériteraient qu’une véritable concertation soit organisée.

Clairement, ce projet illustre les conséquences d’une densification « agressive » de la ville. Le PLU ne prévoit pas d’obligations suffisantes pour maintenir de la pleine terre, des espaces verts, ni même pour protéger les arbres existants.

Pour des politiques écologistes !

Nous nous retrouvons avec un centre-ville bétonné, pauvre en lieux de respiration et de repos.

Les plus anciens Antoniens le souvenir des années 92 où le parc Heller fut déjà amputé (… et justement sur l’emplacement de la Bièvre !) au profit des promoteurs, par la volonté d’une précédente majorité municipale de droite dans laquelle siégeait déjà notre maire actuel. D’où des inquiétudes légitimes.

La politique suppose d’avoir une vision d’ensemble. Celle des écologistes, que l’on nomme écologie politique, est une vision de bien vivre dans une ville apaisée, et dans le respect de la nature. C’est pour cela qu’il est indispensable que prochainement, plus d’écologistes soient en responsabilité, partout, ici et ailleurs !